Plusieurs
fois par semaine, des milliers d’étudiants, lycéens et professeurs chiliens se
mobilisent dans les rues de Santiago afin de réclamer une réforme de
l’éducation qui rendrait la scolarité publique gratuite et non privée (seul le
primaire en bénéficiant) .
Les
manifestants demandent que l’enseignement soit à nouveau à la charge de l’Etat
et non pas à celle des municipalités.
Cela
créant un gros écart et une inégalité des chances entres les diverses classes
sociales.
(depuis
la prise de pouvoir d’Augusto Pinochet).
Ces
manifestations rythmées au son d’instruments de musique et de chorégraphies, se
voulant au départ pacifistes, se terminent malheureusement par des
affrontements entre des groupes étudiants extrémistes et les forces de police
(carabineros) qui répliquent par des lancers de gaz lacrymogène et de canons à
eaux.
Mais
ces actes de violence portent le discrédit sur ces étudiants et leurs
organisations dirigeantes et
donnent des arguments aux autorités pour "criminaliser" leurs
mouvements et détourner l’attention de leurs demandes.
« J’espère
qu’à la fin de la journée, on parlera du renforcement de l’éducation publique
(…) et de la fin du profit dans l’éducation privée » a souhaité Gabriel
Boric, l’un des principaux dirigeants étudiants.
Les
forces de l’ordre n’ont quasiment aucune limite face aux manifestants.
Plusieurs
abus sexuels ont été signalés par le chef de la police :
Notamment
certains de ses hommes auraient ordonné à des étudiantes et étudiants arrêtés
pendant les manifestations de se déshabiller, de faire des pompes entièrement
nus, les auraient obligés à se rouler sur le sol mouillé et leur aurait donné
des coups sur les parties génitales.
Mais
celui-ci a refusé de les nommer.
La
mobilisation du 8 août avait inauguré cette série de protestations.
Réunissant
5000 personnes, celle-ci avait été toute particulièrement violente :
40
policiers blessés, 3 bus brûlés et 75 arrestations.
Un
autre défilé, le 23 août, avait réuni plus de 10000 jeunes, tout comme les mois
de septembre, octobre et novembre 2012.
A
l’heure actuelle, ces manifestations continuent.
Le
Chili ne finançait que 25% du système éducatif avant la fin de l’année 2011.
Aujourd’hui
le mouvement a obtenu une hausse de 10% du budget de l’éducation, de timides
aides aux prêts étudiants ainsi qu’un début de réforme sur la gestion des
collèges et lycées publics.
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