mardi 9 juillet 2013

Manifestation pour la réforme de l'éducation

Plusieurs fois par semaine, des milliers d’étudiants, lycéens et professeurs chiliens se mobilisent dans les rues de Santiago afin de réclamer une réforme de l’éducation qui rendrait la scolarité publique gratuite et non privée (seul le primaire en bénéficiant) .
Les manifestants demandent que l’enseignement soit à nouveau à la charge de l’Etat et non pas à celle des municipalités.
Cela créant un gros écart et une inégalité des chances entres les diverses classes sociales.
(depuis la prise de pouvoir d’Augusto Pinochet).

Ces manifestations rythmées au son d’instruments de musique et de chorégraphies, se voulant au départ pacifistes, se terminent malheureusement par des affrontements entre des groupes étudiants extrémistes et les forces de police (carabineros) qui répliquent par des lancers de gaz lacrymogène et de canons à eaux.
Mais ces actes de violence portent le discrédit sur ces étudiants et leurs organisations  dirigeantes et donnent des arguments aux autorités pour "criminaliser" leurs mouvements et détourner l’attention de leurs demandes.
« J’espère qu’à la fin de la journée, on parlera du renforcement de l’éducation publique (…) et de la fin du profit dans l’éducation privée » a souhaité Gabriel Boric, l’un des principaux dirigeants étudiants.

Les forces de l’ordre n’ont quasiment aucune limite face aux manifestants.
Plusieurs abus sexuels ont été signalés par le chef de la police :
Notamment certains de ses hommes auraient ordonné à des étudiantes et étudiants arrêtés pendant les manifestations de se déshabiller, de faire des pompes entièrement nus, les auraient obligés à se rouler sur le sol mouillé et leur aurait donné des coups sur les parties génitales.
Mais celui-ci a refusé de les nommer.

La mobilisation du 8 août avait inauguré cette série de protestations.
Réunissant 5000 personnes, celle-ci avait été toute particulièrement violente :
40 policiers blessés, 3 bus brûlés et 75 arrestations.
Un autre défilé, le 23 août, avait réuni plus de 10000 jeunes, tout comme les mois de septembre, octobre et novembre 2012.
A l’heure actuelle, ces manifestations continuent.

Le Chili ne finançait que 25% du système éducatif avant la fin de l’année 2011.
Aujourd’hui le mouvement a obtenu une hausse de 10% du budget de l’éducation, de timides aides aux prêts étudiants ainsi qu’un début de réforme sur la gestion des collèges et lycées publics.



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